Cancer : recherche et condition de vie des malades
Selon une étude réalisée par les laboratoires Lilly et, en partenariat avec GFK, 59 % des Français interrogés se disent satisfaits des progrès et des avancés réalisés depuis ces 20 dernières années, dans la lutte contre le cancer. Ils sont 48 % à estimer que le cancer ne veut plus dire que l’issue sera forcément un décès. Devant les Britanniques à 44 % et les Japonais à 36 %. A noter également, qu’un peu plus d’un tiers des Français (34 %) pensent que la mortalité par cancer à diminuer. Ils sont 89 % à déclarer être d’accord pour que chercheurs et médecins puissent exploiter leurs informations médicales au bénéfice de la recherche. Par contre Ils sont 60 % à trouver que les délais pour bénéficier des innovations moléculaires sont bien trop long. 63 % des Français interrogés pensent que la crise économique pourrait avoir comme conséquence l’arrêt des progrès et avancées.
Il aurait été intéressant de mon point de vue, de les interroger également sur d’autres aspects comme par exemple la vie pendant et après le cancer ou bien les inégalités sociales, la précarisation, l’appauvrissement, le manque d’information et accès aux aides financière, matérielle, humaine… la place du « cancéreux » dans la société. Je suis sûr que sur cet aspect-là, le bilan n’aurait pas été tout à fait pareil…
A quoi cela aurait servi ?
A montrer que nous ne sommes pas tous égaux en matière de santé et les aberrations que vivent des personnes malades. Nous investissons pour la recherche, et oui il y a des progrès et des avancées. Oui le taux de mortalité a diminué. Mais il a diminué de façon inégale par cancer et pour certains comme le cancer du poumon par exemple le taux de mortalité est plutôt en stagnation depuis 10 ans. Mais la complexité, les différentes causes sont telles et les différents cancers sont si nombreux qu’il ne peut en être autrement.
Par contre, alors que la science progresse la qualité de vie de certaines personnes qui tombent malades diminue considérablement et sur bien des aspects, durant le parcours médical (demander à certains patients leur expérience avec les salles de chimio débordantes et des malades sans place …) mais également sur des aspects économique, financier et social allant pour certains jusqu’à les priver de revenus malgré une vie professionnelle sans accroc. Tandis que les rentrées d'argent baissent les dépenses augmentent et imputables directement à la maladie et non remboursées. La ligue contre le cancer, estime d'ailleurs que le budget santé d'une personne atteinte d'un cancer est nettement plus élevé que le reste de la population. la ligue a constaté qu'avec la crise économique, les difficultés financières de ces personnes se sont même aggravées. Sans parler du parcours du « combattant » pour la moindre démarche. Ces déplacements deviennent vite une vraie galère tant par la lourdeur administrative avec tout son lot de bêtises, que par l’état physique et psychologique du malade.
Point important, à en croire les spécialistes, les prochaines décennies verront une augmentation du nombre de cancers. Quand on sait que la précarité favorise le cancer et que le cancer favorise l’appauvrissement, si nous ne faisons rien pour mettre fin à l’effet cisaille du couple cancer, précarité, combiné avec une augmentation du nombre de malades les effets sociétaux pourraient bien être dévastateurs.
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