Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Stop au cancer

Le cancer de la thyroïde

26 Juin 2013 , Rédigé par Hervé TISSIER Publié dans #Cancer cause principale mortalité, #Théma : les différents cancers

Le cancer de la thyroïde

Le rôle de la thyroïde :


Petite glande en forme de papillon située à la base du cou, elle pèse en moyenne entre 10 g et 20 g. La plupart du temps discrète, elle était jusqu'à récemment beaucoup moins célèbre que sa consœur l'hypophyse. Et pourtant, sans la thyroïde, nous serions totalement "raplaplas", incapables de fonctionner.

 



"La thyroïde permet au corps humain de s'adapter à l'endroit où il se trouve. On peut toutefois se demander pourquoi, au départ, elle a été inventée, estime le Dr François-Xavier Sallée, endocrinologue. En fait, elle agit, grâce aux hormones qu'elle produit (la tétraïodothyronine et la triiodothyronine), sur tous les organes vitaux, pour les faire fonctionner à la bonne vitesse."

C'est pourquoi, lorsqu'elle tombe en panne, cela peut créer de multiples problèmes... Les hormones thyroïdiennes jouent également un rôle primordial dans le développement du fœtus puis dans la croissance de l'enfant.


Sous-régime et surrégime


Si la mécanique fonctionne bien, la thyroïde obéit à l'hypophyse, une autre glande du corps humain particulièrement importante. Celle-ci reçoit des informations de toutes parts et produit, en fonction de ces données, une certaine dose de TSH. Cette hormone va commander la thyroïde et lui dire quelle quantité d'hormones elle doit produire.

Lorsque la thyroïde se dérègle, c'est qu'elle s'est mise à jouer en solo, sans écouter l'hypophyse. Elle peut alors produire soit trop soit pas assez d'hormones. "Pour simplifier, on pourrait dire que la thyroïde fournit au corps humain de l'énergie pour fonctionner. Très logiquement, s'il n'y a plus assez d'hormones, le corps sera épuisé tandis que trop d'hormones provoqueront une sorte de surrégime", commente le professeur Brigitte Delemer, secrétaire générale de la Société française d'endocrinologie.

 

Le cancer de la thyroïde

 

La thyroïde est une glande endocrine* située à la base du cou qui joue un rôle dans la régulation de plusieurs fonctions de l’organisme comme le rythme cardiaque ou la température du corps par exemple.
 


Un cancer de la thyroïde est une maladie des cellules de la thyroïde. Ce cancer se développe à partir d’une cellule initialement normale qui se transforme et se multiplie de façon anarchique pour former une tumeur maligne. Avec le temps, et si aucun traitement n’est effectué, la tumeur peut s’étendre localement. Des cellules cancéreuses peuvent s’en détacher et migrer vers d’autres tissus ou organes où elles forment de nouvelles tumeurs, appelées métastases.

On dénombre plus de 8 000 nouveaux cas chaque année en France, dont les trois quarts chez la femme.

Le cancer de la thyroïde est un cancer dont on guérit dans plus de 90 % des cas. Très rarement, les cancers de la thyroïde sont liés à une prédisposition génétique et nécessitent une prise en charge particulière.

 

 

Le diagnostic et le choix de vos traitements

 

Comment est fait le diagnostic ? 

 

En cas de suspicion de cancer de la thyroïde, le bilan comprend un examen clinique* et des prises de sang. Une échographie cervicale* est systématiquement réalisée avant toute décision de traitement.

D’autres examens (scanner*, IRM*, scintigraphie thyroïdienne*) peuvent être nécessaires pour évaluer l’extension de la maladie. Ils ne sont pas systématiques pour tous les patients.

Une cytoponction* peut permettre de retrouver des cellules cancéreuses au niveau d’un nodule*.

La confirmation du diagnostic repose dans tous les cas sur l’examen anatomopathologique* de la glande thyroïde enlevée au cours d’une intervention

chirurgicale.

 

A quoi servent ces examens ?

Ces examens permettent de vous proposer un traitement adapté à votre situation, selon l’extension de la maladie (son stade), son risque d’évolution, votre état de santé général et les éventuelles contre-indications aux traitements.

 

Comment est fait le choix de vos traitements ?

Des médecins de spécialités différentes se réunissent lors d’une réunion appelée réunion de concertation pluridisciplinaire* (RCP). Compte tenu de votre situation et en s’appuyant sur des référentiels de bonne pratique*, ils élaborent une proposition de traitement. Celle-ci vous est ensuite expliquée par le médecin qui vous prend en charge. Elle tient compte de votre avis et doit faire l’objet de votre accord. Un programme personnalisé de soins* (PPS) vous est alors remis. Il peut aussi vous être proposé à cette occasion de participer à un essai clinique*.

 

Quels sont les professionnels de santé qui vous prennent en charge ?

 

Vous êtes pris en charge par une équipe spécialisée dans un établissement qui dispose d’une autorisation de traiter les cancers (liste des établissements autorisés de votre région disponible sur www.e-cancer.fr). Cette équipe rassemble toutes les compétences nécessaires. Elle travaille en lien régulier avec votre médecin traitant (un médecin généraliste le plus souvent). Selon votre situation, plusieurs professionnels peuvent être impliqués : chirurgien-ORL, médecin nucléaire, endocrinologue*, pathologiste*, radiologue, anesthésiste, infirmiers, psychologue, orthophoniste*, assistante sociale, etc.

 

 

Les traitements du cancer de la thyroïde

 


À quoi servent les traitements proposés ?

Selon les cas, les traitements proposés ont pour buts : 

  • de guérir du cancer en cherchant à détruire la tumeur et les autres cellules cancéreuses éventuellement présentes dans le corps
  • de contenir l’évolution de la maladie si elle ne peut pas être éliminée
  • de traiter les symptômes pour assurer la meilleure qualité de vie possible.

 

 

Quels sont les traitements disponibles ?

Le traitement repose sur une intervention chirurgicale, appelée thyroïdectomie totale, qui consiste à enlever la totalité de la glande thyroïde, et éventuellement certains ganglions*.
En fonction du risque d’évolution de votre cancer, la chirurgie peut être complétée d’une radiothérapie interne vectorisée*, appelée aussi irathérapie. Ce traitement utilise la radioactivité de l’iode 131, injecté ou ingéré, pour détruire les cellules thyroïdiennes restant après la chirurgie. Il nécessite une préparation hormonale qui vous est expliquée par l’équipe qui vous prend en charge. Le plus souvent vous êtes hospitalisé de 2 à 5 jours en chambre radioprotégée et vous serez informé des précautions à adopter vis-à-vis de votre entourage pendant les quelques jours qui suivent votre retour à domicile.

La chirurgie et la radiothérapie interne vectorisée sont toujours suivies d’une hormonothérapie, prise sous forme de comprimés. Elle a pour objectif de remplacer les hormones normalement produites par la glande thyroïde ou éventuellement de prévenir une rechute de la maladie à partir de cellules résiduelles. L’hormonothérapie devra être prise tout au long de la vie.

Beaucoup plus rarement, on peut utiliser une radiothérapie externe* ou une chimiothérapie*.

Tous les traitements proposés peuvent avoir des effets indésirables* qui surviennent à plus ou moins brève échéance, comme des troubles de la voix ou une hypocalcémie par exemple. Ces effets indésirables vous sont expliqués par le médecin qui vous suit et qui s’assure de leur prise en charge.

 

 

 

Les soins de support

En plus des traitements spécifiques du cancer, des soins et soutiens complémentaires peuvent être nécessaires face aux conséquences de la maladie et de ses traitements : douleur, fatigue, troubles alimentaires, besoin de soutien psychologique, problèmes sociaux…

Ces soins, appelés soins de support, sont assurés au sein de l’établissement de santé dans lequel vous êtes suivi, en ville ou dans le cadre d’un réseau de santé, par différents professionnels (médecin spécialiste de la douleur, orthophoniste*, diététicien, psychologue, assistante sociale…).



Le suivi du cancer de la thyroïde après les traitements

 

 

Pourquoi un suivi ?

Un suivi vous est proposé pour :

  • contrôler et adapter si besoin le traitement hormonal
  • détecter et traiter d’éventuels effets indésirables tardifs
  • détecter le plus tôt possible les signes d’une éventuelle rechute
  • vous accompagner afin que votre qualité de vie soit la meilleure possible.

 

En quoi consiste le suivi de la maladie ?

Le suivi dépend du stade auquel votre cancer a été diagnostiqué et du traitement que vous avez reçu. Il repose sur des consultations médicales et la surveillance biologique de certaines hormones et marqueurs tumoraux* (par prises de sang) selon un rythme précisé par votre médecin. En fonction des résultats, d’autres examens (échographie, cytoponction, scintigraphie…) peuvent être réalisés.

Votre médecin vous indiquera les signes qui doivent vous amener à consulter en dehors des examens prévus.

Les différents médecins participant à cette surveillance (médecin traitant et endocrinologue notamment) se tiennent mutuellement informés.


 

______________________________________________________________________

Source des informations :  INCa ; Journal des Femmes ; et extraits de : "La prise en charge du cancer de l'estomac " de HAS et INCa. ______________________________________________________________________

En savoir plus

Le cancer de la thyroïde

Glossaire

Le cancer de la thyroïde
Le cancer de la thyroïde
Rejoindre le groupe
Cancer et Partages
Consultez la page
Cancer et Partages
fbbleu.png Photo-groupe-cancer-et-part.jpg

 

A propos de Cancer et Partages :

Ce groupe est né de la lutte commune de patients et proches contre des aberrations administratives, législatives, conjointes à une inhumanité d'un système soit disant aidant. De là, naissent des situations alliant précarité et désespoir, entrainant parfois plus bas que la maladie des familles entières [...]
 


Stop au cancer sur facebook


 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article